10 Janvier 2018
Pour commencer cette année dans la douceur et la sérénité :
Comme une feuille de thé à Shikoku est un récit et non un roman, c’est le journal de voyage de Marie-Edith Laval, rédigé à son retour à partir de ses notes.
La rencontre avec un pèlerin japonais au cours de son pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, a donné envie à Marie-Edith Laval de faire celui de Shikoku. Lequel n’est pas de tout repos ! Ce sont 88 temples à visiter sur un parcours de 1200 km (et 1400 km en prenant en compte les 20 temples supplémentaires.), Marie-Edith Laval a fait sa première étape le 2 juillet et a terminé à la fin du mois d’août.
Il s’agit de suivre la trace de Kûkai (774-835) en l'honneur à ce saint fondateur de l’école bouddhiste Shingon. Ce personnage et cette religion sont l’assise de la culture japonaise.
Ce récit d’un ton enjoué, aérien, plein de fraîcheur, et d’ouverture vers les autres est très rafraîchissant, il emporte son lecteur (et en l’occurrence, sa lectrice !) dans un bain de plénitude et de sérénité tant il rayonne au-delà des mots. Et pourtant, il est aussi un guide de «Comment aborder les habitants de Shikoku, comment se comporter dans les temples de Shikoku, comment s’habiller quand on est une pélerine à Shikoku, comment se nourrir,...». Comme quoi, grâce à l’aisance de l’autrice, les détails pratiques, très concrets n’interfèrent pas dans la découverte d’une autre spiritualité religieuse.
Bien sûr, en la suivant dans son long périple, on apprend beaucoup de la culture japonaise. On croise aussi au passage de nombreuses citations d’auteurs occidentaux comme celle-ci de Friedrich Hölderlin (poète et philosophe allemand – 1770-1843) : « Il faut habiter poétiquement la terre. ».
Un beau voyage joyeux et profond, toujours léger à lire, et tellement rassérénant !
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller voir là : https://www.vivrelejapon.com/ville-tokushima/pelerinage-shikoku |